Au royaume du marché aux puces
Au milieu de la violence, du désordre et de la bêtise, quelques lumières brillent en ce monde. En voici une, c'est Pierre Assouline.
Je sais, il écrit pour "Le Monde". Je sais, on se dit; "ah non, ça va être chiant, c'est pour les intellos".
Ben non.
Son blogue s'appelle "La République des livres" c'est le bar open idéal pour tous ceux qui adorent les idées, les histoires, les livres, leurs auteurs. Assouline tire à tous vents, s'enthousiasme pour un livre passionnant sur le foot autant que sur l'histoire d'Israël, un roman serbe, une saga japonaise. Il s'intéresse à tout avec chaleur et curiosité, à des années lumières de toute forme de snobisme. Et surtout, il a le don pour te donner envie de courir chez Renaud Bray acheter le livre dont il parle avec tant d'éloquence. Je sens que c'est un blogue qui va me couter cher...
Il y a deux sortes d'intellos, les mouillés et les secs. Assouline est un mouillé, c'est à dire un humaniste. Les secs, on s'en fout, qu'ils continuent de sécher.
Les autres sont là pour nous désaltérer. C'est beau un cerveau qui brille. Ça donne envie de se coucher moins niaiseux. Assouline est né à Casablanca de parents sépharades. Un juif en terre marocaine ça ne peut pas voir la vie en noir et blanc. Ça ne peut pas se prendre ni pour un cow boy, ni pour un indien. Je l'aime pour ça.
passouline.blog.lemonde.fr
(Désolée, je sais pas encore comment mettre les liens sur mon blogue, ça viendra)...
J'ai connu le blogue d'Assouline grâce à mon beau-père. Lui aussi, un intello. Un vrai. Je ne suis pas encore arrivée à dépasser la troisième page de sa thèse de doctorat sans dictionnaire. Il est aussi passablement mouillé. Il travaille au Rwanda et je crois qu'il aime ce pays plus que lui-même...
Je sais qu'ici, au Québec, on a parfois peur des intellos. Faut pas.
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