jeudi, juillet 06, 2006

Perles de cinéma

Le même film. Il faut louer des échafaudages. D'une compagnie qui visiblement, a eu du mal à passer aux exigences de la loi 101. Et leur réceptionniste de répondre avec un splendide accent de St-Léonard:

- Érection rapide, bonjour, comment je peux t'aider?

Yep.

***

Une nuit d'octobre. Granby. On gèle. Quand on marche dans les allées, on entend les panthères qui feulent, excédées par le va et vient. Elles ne sont pas les seules... Un éléphant, importé d'un cirque américain avec son dresseur, fait ses premiers pas de vedette. Il a le trac. Comment on le sait? Le pauvre, il chie sa vie... Et en plus, il se fait tirer dessus. Par un faux fusil de chasse avec de fausses balles mais bon, ça ne l'aide pas du tout à relaxer. Des montagnes, que dis-je, des lacs, s'accumulent sous la pauvre bête.

Il y a trois stagiaires sur le film. L'une d'elle travaille aux décors. Le sol sur lequel se répand l'angoisse de la nouvelle star, fait partie des décors.

La stagiaire, armée d'une pelle en alu et entièrement vêtue d'un ciré de marin (oui, elle est, comment dire, sous un feu nourri) combat vaillamment une nausée omniprésente, sachant que tous les regards sont tournés vers elle. Rien n'amuse plus une équipe technique que de mettre un stagiaire à l'épreuve, histoire de voir comment il (elle,c'est encore mieux) se démerde (j'ai essayé de l'éviter, je le jure).

L'équipe attend, à une distance qui les met à l'abri des effluves, qu'elle aie terminé pour pouvoir tourner raccord. La stagiaire se donne à fond sur la pelle.

Tout à coup, la voix goguenarde du directeur photo s'élève dans la nuit:

- Alors comme ça tu voulais faire du cinéma?

***

So much pour les paillettes et le glamour.