dimanche, juin 11, 2006

LE MONDE DU BAS DES MARCHES... soap animalier



Au centre de Montréal, dans ce triangle des bermudes entre le Village, le Plateau et le Quartier latin, existe un oasis où vont paître les bêtes sauvages. Sur ce territoire encore vierge, là ou la patte de l'homme ne pose le pied que pour aller au dépanneur chercher de la bière et des chips au mesquite , un monde vit, palpite, lutte et se bat.

C'est le monde du bas des marches...

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PRÉSENTATION DES PERSONNAGES PRINCIPAUX

L'héroine est très certainement " la voluptuuuueuse Caaaandy", ainsi baptisée par sa blonde maîtresse le jour où elle la trouva en face d'un bar de danseuses dites de charmes, sur la route entre St-Jean d'Iberville et Venise en Québec. Ceux qui sont passés par là s'en souviennent. Bienvenue aux dames.

Si la pulpeuse Candy, prend bien la lumière, on ne peut pas dire qu'elle soit très pourvue point de vue wattage. Cela fait d'elle l'Actrice par exellence du monde du bas des marches. Elle guette l'écureuil Chuck Guitien, la mésange dodue et le papillon folâtre pendant des heures. Hélas... Hélas....

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Elle partage la vedette avec Zéphyr, dit "Fifon", village oblige. Philosophe à ses heures, amant infatigable, Fifon est le roi de la jungle, le Tom Jones des siamois, le Bernard Henri Lévy du très culturel monde du bas des marches.





Du haut de l'escalier, trône la Reine Mère, la Darth Mother (certains disent Yoda mais je trouve ça un peu insultant) vieille et décatie, la paupière lourde mais l'oeil néanmoins alerte, surtout lorsque le Maître revient du sus-mentionné dépanneur, les bras chargés de crottes de fromages et d'ailes de poulet juteuses. Quand on remonte ses plis, il nous arrive de la confondre avec Janette et de nous croire en plein souper avec Guy Corneau.

La Reine Mère déteste les chats qui ne sont pas les siens et les pigeons (on aime tous les animaux mais on n'aime pas les pigeons, ces rats des airs). La Reine Mère aime par contre tout ce qui porte une ceinture à outils et saute allègrement la clôture de la fidélité conjugale dès que se pointe le gars de vidéotron, le platrier, le maçon, voir même le plombier. C'est une volage. Mais le maître pardonne. Le maître est bon. Elle a aussi un autre maître à Paris mais c'est un autre chapître et ce n'est pas un animal.

Le petit tas blanc derrière, c'est un bichon de droite, raciste, jappeur et amoureux. De moi. Je lui pardonne tout. Même de pisser dans mes fleurs, le scélérat.

Autour de ces personnages hauts en couleur, gravite Edgab (contraction d'Edgar comme l'hyper taverne, il faisait brosse ce soir-là et de Gabriel, un... vaut mieux ne pas parler de Gabriel), le chat squatteur, profiteur de sardines et autres croquettes mais lâche comme une couleuvre lorsqu'il s'agit de montrer un minimum de reconnaissance.

Une marmotte fringante, vue un matin de défilé de fierté gay. Nous l'avons surnommée André Boisclair. À cause de ses dents étincelantes d'acteur d'après midi.

Un couple de cardinal (cardinaux? quelqu'un aidez-moi) tout de suite baptisés, Chip et Chipette, vu le son qu'ils font en mangeant les graines spéciales "oiseaux sauvages". La grippe aviaire? On s'en sacre éperdument, c'est l'été. On avisera à l'automne. Les chats? Chip et Chipette s'en sacrent éperdument. Ils verront à l'automne.

Des deux chats de la voisine, qui fait de la bonne cuisine (c'est pour la rime, on n'a pas été invités encore). Un siamois qui ressemble à un lévrier famélique fin de race "on a trop baisé entre cousins" et un autre rondouillard qui a mauvais caractère et une tendance hitlérienne à l'envahissement de territoire.

Plus des vagabonds qui font des "guest appearance" histoire de pimenter notre feuilleton déjà très enlevé.

Stay tuned